Notre régiment

Situé à Hyères depuis 1984, le 54° R.A. a pour mission principale la défense antiaériene à basse altitude et courte portée d'unités et d'infrastructures terrestres.
Pour cela, il dispose de matériels de haute technologie souples et apte à la projection rapide :
Après les chars ROLAND et les systèmes CAROL (Cabine Aérotransportable ROLand), permetant d'engager des aéronefs jusqu'à 6km, les batteries sont actuellement équipées du système d'arme léger MISTRAL à la mise en oeuvre simple et rapide qui permet la destruction d'aéronefs jusqu'à 5000 mètres. Le canon motorisé de 20mm vient compléter cette armada anti-aérienne.
Mais le 54 c'est aussi un cadre exceptionnel, avec le Centre d'Essais en Méditerranée très proche, l'immensité du camp de Canjuers pour des exercices en grandeur nature et finalement un rôle central tant sur la région militaire que sur le rayonnement de la ville d'Hyères.
Son effectif est d'environ 1100 personnels.


HISTORIQUE
Le cinquante-quatrième Régiment d'artillerie est créé à Lyon le premier mars 1910 et reçoit son Etendard à Longchamp des mains du Président de la République le 14 juillet 1911.
En août 1914, il quitte sa garnison et rejoint le front des Vosges. Il prend part aux combats en Picardie, en Champagne et en Alsace où il se couvre de gloire.
Le 28 février 1916, il arrive sur le front de Verdun, à disposition de la 28ème, puis 22ème Division d'infanterie.
En janvier 1917, le régiment quitte la région de Verdun. En 10 mois, tous ses canons ont été remplacés au moins une fois, détériorés soit par l'ennemi, soit par l'intensité du feu qu'ils ont eu à fournir.
Après les combats du chemin des Dames où les pertes sont extrêmement sévères, le régiment gagne en septembre 1917 le secteur de l'Ailette où va se dérouler la grande bataille de la Malmaison.
A la suite de cet engagement, le régiment est cité à l'ordre de l'armée et le 8 novembre 1917 à Soissons, le général Pétain lui remet la croix de guerre.
Le 9 décembre 1917, le régiment retourne en Alsace où il va séjourner jusqu'à la fin du mois de mai 1918. Durant cette période, il se distingue en Belgique, à la bataille de Kemmel et y obtient sa seconde citation.
Il est donc autorisé le 21 mai 1918 à porter la fourragère aux couleurs de la croix de guerre.
Le 15 octobre 1918, passant aux ordres de la 5ème armée, il gagne les flandres pour sa troisième grande bataille et le 11 novembre il apprend l'armistice dans les environs de Reims où il se trouve cantonné.
Au total, le régiment a eu à déplorer durant cette guerre 254 tués et 783 blessés.
Le 7 janvier 1919, le maréchal Pétain remet officiellement la fourragère à l'étendard du régiment.
Les noms de Verdun, La Malmaison et Flandres figurent dans les plis de son étendard.

Le 23 mai 1925, un groupe de 155 du 54 débarque à Casablanca et gagne Fez pour combattre dès le 3 juin.
Du 15 au 30 juillet, lors de la campagne du Rif, ce détachement se distingue tout particulièrement en participant aux batailles de Ain et de Badtaza sur Oued Leben, qui sont de véritables succès.
Le 5 octobre, la jonction avec les Espagnols marque un pas important dans la pacification et sonne le retour des deux batteries en métropole. En six mois de combat, le régiment a une fois encore fait la preuve de son haut niveau de professionnalisme.

Le 16 mai 1940, le 54, devenu régiment organique de la 1ère Division d'infanterie, rejoint la région de Valenciennes. Puis c'est Dunkerque, l'Angleterre et le retour en France où il est à nouveau engagé le 16 juin 1940.

Le 31 juillet 1940, le 54ème Régiment d'artillerie de campagne est démobilisé et dissout. Le 63ème Régiment d'artillerie est créé le 1er août à base de cadres du 54.
Le 5 septembre 1946, il reprend son nom de 54ème Régiment d'artillerie.
Après plusieurs dissolutions et recréations qui verront des unités engagées sous divers numéros en Algérie, le 54ème Régiment d'artillerie est stationné à Montmedy puis s'installe à Verdun, le 1er novembre 1970.

La tradition sol-sol du régiment est oubliée, le 54 devient un régiment d'artillerie sol-air.
A partir de 1977, il devient élément organique du 1er corps d'armée. Il abandonne alors ses vieux canon de 40 Bofors au profit du système d'armes Roland, mieux adapté aux nécessités du combat moderne. Le 1er juillet 1984, enfin, il rejoint Hyères et le quartier Vassoigne.
D'abord sous le commandement du 3ème Corps d'armée puis de la Force d'Action Rapide, le 54ème R.A. appartient depuis 1998 à la Brigade d'artillerie, dont l'état-major est implanté à Haguenau, dans le Bas-Rhin.
Il a participé au cours de ces dernières années à de très nombreuses missions :
- de défense sol-air, en Guyane, au profit du centre spatial de Kourou;
- de défense sol-air, à Djibouti, notamment en 1991 dans le cadre de l'opération CORYMBE;
- de souveraineté dans les territoires et départements d'outre-mer (Poynésie française, Nouvelle Calédonie, Mayotte...)

Il a également déployé plus de 360 hommes et femmes sur les théatres d'opérations extérieures que sont entre autres l'Afghanistan, les Balkans, la Côte d'Ivoire, le Liban, le Sahara Occidental.
Le 54 sera le dernier régiment d'artillerie Sol-Air de l'armée de Terre en 2012. Sa nouvelle mission est d'armer 2 postes de commandement de groupements tactiques sol-air en utilisant le tout nouveau système MARTHA.

Etendard :

  • Verdun 1916 - 1917
  • La Malmaison 1917
  • Flandres 1918

    Historique et Filiations du 54°R.A.


    HERALDIQUE
    L'insigne du 54 est une écu dit "français" représentant le paysage maritime - ciel bleu azur, mer de couleur outremer à vague d'écume blanche - flanqué de deux palmiers, symboles de la ville d'Hyères.
    La pointe comporte une étoile chérifienne d'or remplie de rouge translucide rappelant l'ancien caractère nord-africain du régiment.
    L'inscription du 54ème R.A., en sautoir en chef, est surmontée d'une couronne de remparts rappelant Verdun. Au centre et en relief, tournant le dos à senestre, se trouve le lion, emblème de la capitale rhodanienne où le régiment fut créé en 1910.
    Le canon et le missile, argentés et croisés, symbolisent l'artillerie.


    Le quartier VASSOIGNE
    C'est en 1901 que fut posée la première pierre de ce qui devint la Caserne Vassoigne.
    A l'origine, la ville d'Hyères proposa l'installation d'un régiment d'infanterie de marine. Mais c'est après 50 ans d'une lutte obstinée que la ville réussit à entamer la construction d'une caserne sur "la terre des Gresqs" au pont de la Ritorte.
    La cérémonie d'inauguration s'est déroulée le 11 avril 1901 en présence du général André, ministre de la guerre, et de Monsieur Massel, maire d'Hyères.
    La construction de ses 41 bâtiments dura plus de deux ans jusqu'à l'arrivée en 1903 du 22ème régiment d'infanterie coloniale, premier occupant des lieux.
    D'autres suivirent, jusqu'au 54ème R.A. en 1984. Pourtant la caserne a gardé le nom d'un général de l'infanterie de marine, Jean de Vassoigne qui commandait en 1870 la Division d'infanterie de marine qui s'illustra à Bazeilles (31 août - 1er septembre 1870) fait d'armes commémoré chaque année par les troupes d'Infanterie et d'Artillerie de Marine.


    LE GENERAL DE VASSOIGNE
    Elie, Jean de Vassoigne est né le 27 mai 1811 à Rivière-Salée en Martinique. Sortie de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr à 18 ans, il a servi aux colonies puis comme lieutenant-colonel, il commanda l'infanterie de marine du corps expéditionnaire du Général Baraguey d'Hilliers à la guerre de Crimée en 1853 - 1856, puis a pris le commandement du 3° régiment d'infanterie de marine à Rochefort en 1856 avec le grade de colonel.
    Dès 1859, il prendra part à l'expédition de Chine à la tête de son régiment.
    Cité à l'ordre de l'armée, il a commandé des troupes françaises et espagnoles en Cochinchine. Grièvement blessé au côté gauche en 1861, il a reçu des mains de sa Majesté, la Reine d'Espagne, la Grand Croix d'Isabelle la Catholique. Nommé Général le 7 novembre 1861, il devint au titre d'inspecteur général adjoint de l'infanterie de marine puis inspecteur général de l'arme. En 1870, il forma la première Division de Troupe de marine appelée à combattre sur le sol national puis commandera la Division bleue à Bazeilles.
    Après la capitulation de Sedan, le Général de Vassoigne, interné à Dresde, est libéré en mars 1871.
    Grand officier de la la Légion d'honneur, il reprendra ses fonctions d'inspecteur général de l'infanterie de marine jusqu'au 20 février 1880, date à laquelle il a fait valoir ses droits à la retraite, à près de 70 ans. Le général de Vassoigne est décédé à Paris le 3 novembre 1891.


    le chant du régiment

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